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COCAINE ET REPRODUCTION

COCAINE ET REPRODUCTION
29 juin, 2023 Centro Médico Manzanera

La cocaïne est un alcaloïde extrait de la feuille de coca. Elle est généralement consommée mélangée à diverses substances telles que le talc, la farine, les amphétamines, les détergents, le formol etc.
La pureté de la substance dépend du mélange, qui se situe généralement entre 5 et 50 %. Les différentes présentations du produit dépendent du processus de fabrication. On trouve : la pâte de coca, le chlorhydrate de cocaïne, le free base et le crack. Les formes de consommation les plus habituelles de la cocaïne sont : l’inhalation et la voie intraveineuse.
Il s’agit de la deuxième drogue illégale la plus consommée par la population en âge de procréer. L’enquête menée en Espagne en 2007 par le Plan national sur les drogues, a révélé que sa présence dans la population âgée de 15 à 34 ans au cours des 12 derniers mois était de 5% et de 3 % au cours du dernier mois.
Des doses modérées de cocaïne entraînent l’absence de fatigue et de sommeil, un moral d’acier, une augmentation de la pression artérielle, une augmentation de la libido et, chez les hommes, des troubles de l’érection. Des doses plus élevées entraînent de l’anxiété, une agressivité intense, des hallucinations, des tremblements et des convulsions.
En ce qui concerne la fertilité, les femmes qui consomment de la cocaïne sont plus sujettes aux infections génitales, et en particulier aux obstructions tubaires favorisées par la promiscuité sexuelle. L’expérimentation animale nous a appris que la consommation de cocaïne peut affecter la fonction ovarienne, entraînant des anomalies dans la forme des follicules et une atrésie précoce. Il a également été démontré que dans les cycles de fécondation in vitro (FIV), des doses plus élevées de gonadotrophines sont nécessaires, et les niveaux d’œstrogènes et de progestérone atteints dans ces cycles stimulés sont toujours inférieurs.
Pour les hommes, surtout au-delà de 5 ans de consommation, elle peut entraîner une diminution de la concentration et de la mobilité des spermatozoïdes, ainsi qu’une augmentation des formes anormales de spermatozoïdes.
Il a été constaté que la consommation augmente le nombre de fausses couches jusqu’à 40 %, contre environ 15 % chez les non-consommatrices. Cela pourrait être dû à une diminution des hormones, en particulier de la progestérone, et à une diminution du flux sanguin vers l’utérus, en raison d’une réduction du calibre des vaisseaux sanguins qui atteignent l’utérus.
Quant á son impact sur la grossesse, la consommation de cocaïne a été associée à une augmentation des naissances prématurées et du décollement du placenta. Tout cela est dû à la vasoconstriction du placenta et à l’augmentation de la pression artérielle.
Le fœtus subit aussi les effets négatifs, apparaissant principalement des altérations de la croissance, des malformations cardiovasculaires, des altérations intestinales, rénales et du système nerveux central, et de plus, elle augmente la probabilité de mort subite du nourrisson.

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